La pyramide de Khephren (dynastie IV)
Pour être située sur un promontoire rocheux couvrant une superficie de quelques hectares, la pyramide de Khafra ou Khéphren, nommée alors "La Grande Pyramide", paraît légèrement dominer celle précédemment édifiée par son père Khéops. Impression renforcée par la subsistance, tout au moins dans sa partie supérieure, du revêtement initial en calcaire fin de Tourah. La réalité est cependant toute autre, sa hauteur n'ayant guère dépassé, à l'origine, les 143 mètres.
Deux entrées situées, l'une à quelques quinze mètres de hauteur, la seconde à proximité de la base de la pyramide, sur sa face Nord, donnaient accès à une même chambre sépulcrale entièrement recouverte de granit rouge. Seul dépassait du sol de cette salle, à l'intérieur duquel les vases canopes contenant les viscères du défunt semblent avoir été enfouis, le couvercle brisé d'un sarcophage rectangulaire de granit poli. Deux cavités rectangulaires ne débouchant sur aucun conduit communiquant avec l'extérieur furent, par ailleurs, pratiquées sur ses parois méridionale et septentrionale. Une autre chambre, souterraine cette fois, était également accessible par la voie inférieure : sa position, nettement décalée vers le Nord, laisse logiquement à penser que des modifications d'ordre spatial seraient intervenues dans le plan initial de construction de l'édifice.
A l'image des complexes antérieurs, la pyramide centrale était entourée de nombreux édifices, parmi lesquels une petite pyramide secondaire, un temple mortuaire relié au temple de la vallée par une chaussée montante longue de plus de cinq cents mètres, ... autant de vestiges dont le relatif bon état de préservation souligne l'achèvement total, et permet d'en restituer l'architecture initiale. Accolé à la face orientale de la pyramide centrale, le temple mortuaire construit en pierres locales autrefois revêtues de granit rouge d'Assouan ou de calcaire fin en provenance des carrières de Tourah, occupait ainsi une base rectangulaire, de dimensions très importantes. Cinq des éléments architecturaux essentiels - un hall d'entrée, une cour à ciel ouvert, cinq niches à statues, des magasins et un sanctuaire - figureront dans les temples hauts ultérieurement édifiés sous l'Ancien Empire. A proximité des façades Nord et Sud, enfin, furent creusées cinq fosses à barques, vides lors de leur découverte.
A l'image des complexes antérieurs, la pyramide centrale était entourée de nombreux édifices, parmi lesquels une petite pyramide secondaire, un temple mortuaire relié au temple de la vallée par une chaussée montante longue de plus de cinq cents mètres, ... autant de vestiges dont le relatif bon état de préservation souligne l'achèvement total, et permet d'en restituer l'architecture initiale. Accolé à la face orientale de la pyramide centrale, le temple mortuaire construit en pierres locales autrefois revêtues de granit rouge d'Assouan ou de calcaire fin en provenance des carrières de Tourah, occupait ainsi une base rectangulaire, de dimensions très importantes. Cinq des éléments architecturaux essentiels - un hall d'entrée, une cour à ciel ouvert, cinq niches à statues, des magasins et un sanctuaire - figureront dans les temples hauts ultérieurement édifiés sous l'Ancien Empire. A proximité des façades Nord et Sud, enfin, furent creusées cinq fosses à barques, vides lors de leur découverte.
La Grande Pyramide
Le temple de la vallée de Khéphren, aux murs de calcaire recouverts de granit rouge poli d'Assouan, recouvrait une base carrée atteignant 45 mètres de côté : deux entrées, autrefois symboliquement protégées par deux sphinx, donnaient accès au hall, dans lequel les restes de vingt-trois statues de Pharaon sculptées dans la diorite, le schiste ou l'albâtre, reposaient. Des ouvertures avaient été pratiquées dans les parois et le plafond de granit de ce hall, afin de permettre leur éclairage indirect. Autant d'indices laissant supposer la performance de cérémonies funéraires, tel le rituel de l' "Ouverture de la Bouche", au sein de ce temple à l'architecture très développée.
Le sphinx de Gizeh
Au pied des pyramides de Khéops et de Khéphren, en bordure orientale du plateau calcaire de Gizeh, les artisans de Pharaon transformèrent un noyau rocheux primordial en une sculpture à jamais vivante : adoptant une position couchée, un lion au visage humain surmonté de la coiffure royale y fut admirablement façonné. Entre les pattes de ce gardien intemporel fut érigée, au cours du Nouvel Empire, une stèle en granit rouge, gravée d'un songe : le songe d'un jeune prince, pleinement reconnaissant au sphinx pour lui avoir confié, en tant que Thoutmosis IV, la responsabilité du double pays en échange de son propre désensablement.
L'omniprésence de ce sable, bien que responsable d'une lente et inexorable érosion de la roche calcaire, aura pourtant, quelque cinq millénaires durant, assuré la préservation de ce site majestueux. Un lieu dont la magie se trouve renforcée encore par les vestiges d'un petit temple ayant jadis abrité, dans sa partie centrale, une table d'offrandes, entourée, sur ses faces orientale et occidentale, de deux sanctuaires en apparence quasiment identiques. Une cérémonie semble y avoir été quotidiennement célébrée, en l'honneur des trois aspects complémentaires du dieu Soleil unique : Khépri à son lever, Rê lors de sa culmination supérieure, et Atoum lors de sa disparition sous l'horizon occidental. Cette célébration ne faisait en réalité que renforcer le symbolisme dégagé par la désignation égyptienne - "Horus dans la contrée de lumière" - attribuée à ce colosse haut de plus de vingt mètres, et long de près de soixante-quinze mètres.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire