Ces inscriptions hiéroglyphiques confirment les "propos" du Papyrus Carlsberg I : huit décades, soient 80 jours, s'écoulent invariablement entre l'instant auquel chaque décan effectue son retour dans les lueurs de l'aube et l'instant auquel sa culmination dans le méridien du lieu commence à indiquer la douzième heure de nuit. Durant les douze décades suivantes, l'instant de culmination d'une même étoile indiquera une heure toujours plus tôt de la nuit. Neuf décades, soient 90 jours après qu'elle ait pour la toute dernière fois indiqué, par sa culmination supérieure, la première heure de nuit, cette même étoile disparaîtra dans la Douat : elle y demeurera 70 jours. Ainsi le cycle des étoiles décanales est-il décrit sur (80 + 120 + 90 + 70 =) 360 jours, ces mêmes 360 jours constituant l'année "ronde" égyptienne. Les Hryw rnpt, ces cinq jours situés "au-delà de l'année", semblent quant à eux avoir été omis. De même n'est-il pas fait mention des décans "épagomènes", dont l'observation des apparitions à l'est du ciel était jadis utilisée à marquer la succession des heures de la nuit, en toute fin d'année civile. Ce qui, selon Richard A. Parker, révèle "le caractère schématique d'une telle horloge et pose la question de sa réelle utilité".
L'omission des jours "épagomènes" entre la 36ème et dernière décade d'une année donnée et la première décade de l'année suivante peut toutefois être considérée comme une amélioration du principe de fonctionnement des premières horloges stellaires. Les mêmes décans sont désormais associés aux mêmes périodes de l'année, en effet. L'ajustement du calendrier civil égyptien à l'année tropique nécessite donc le seul et unique déplacement de chacun des 36 décans du nombre de jours séparant le lever héliaque de Sirius du début de l'année civile. Fini donc le remplacement d'anciens décans par de nouveaux, liés chacun à une heure de la nuit et une décade de l'année civile égyptienne en une époque historique donnée. Place désormais à une horloge constituée de 36 décans et facile à mettre à jour .
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