Au plafond de la tombe de Senmout (gauche), sur le pourtour extérieur de la clepsydre de Karnak également (droite)figurent, à la suite de la liste des décans réguliers, de part et d'autre des décans épagomènes, l'appellation hiéroglyphiqueet/ou l'imagerie associée à quatre des cinq planètes visibles de notre système solaire : Jupiter, Saturne, Mercure et Vénus.
Au plafond du Ramasseum figurent, à la suite de la liste des décans réguliers, de part et d'autredes décans épagomènes, l'appellation hiéroglyphique et/ou l'imagerie associée aux cinqplanètes visibles de notre système solaire : Jupiter, Saturne, Mars, Mercure et Vénus.
Il est un détail important toutefois que les scribes de Ramsès II empruntèrent au plafond de la chambre sépulcrale de Séthi I : sur le plafond astronomique du temple du Ramasseum, ils dessinèrent, aux côtés des planètes Jupiter et Saturne, la planète Mars, en effet - une planète absente du plafond de la tombe de Senmout et de la clepsydre de Karnak, peut-être parce qu'elle était alors en conjonction ou en opposition avec le Soleil - invisible, donc, depuis la Terre d'Egypte, aux époques considérées, comme le suggère Alexander Pogo.
Sur chacun de ces vestiges astronomiques, les décans "épagomènes" sont entourés des planètes Vénus (, cb# D#) et Mercure (, cbgw), d'une part, (Mars (, Or #Xty),) Saturne (, Or k# pt) et Jupiter (, Or t#S t#wy), d'autre part. Aux yeux des anciens Egyptiens, ces cinq planètes appartenaient donc à deux groupes distincts. Sans doute cette distinction résulte-t-elle de l'observation de leurs mouvements respectifs ? Vues de la Terre en effet, les planètes Mercure et Vénus, dont les orbites sont intérieures à celle de notre planète, donnent l'impression de ne jamais s'éloigner du Soleil, oscillant autour de la position centrale qu'il occupe ; les planètes Mars, Jupiter et Saturne, situées à plus grande distance du Soleil, semblent quant à elles animées d'un mouvement de rotation semblable à celui des étoiles peuplant la voûte céleste.
Cette "différenciation" planétaire semble attestée par l'imagerie céleste accompagnant les appellations hiéroglyphiques de chacune des planètes - des planètes Mars, Jupiter et Saturne, notamment. Sur chacun des vestiges étudiés en effet, ces planètes figurent sous les traits d'un homme à tête de faucon - sous les traits du faucon Horus (, Or) en l'occurrence -, dont la tête est surmontée d'une étoile et qui, à l'instar des divinités associées à quelques-uns des décans "réguliers" (spd - Isis et s#H - Osiris), traverse les espaces célestes sur une barque. Ce nom d'Horus fait d'ailleurs partie intégrante de l'appellation hiéroglyphique de la planète Jupiter : au plafond de la tombe de Senmout, Jupiter est nommée "Horus qui Délimite les Deux Terres ; Etoile Méridionale du Ciel" ; cette inscription figure aux côtés du nom d'Horus de la reine Hatchepsout : "Celle qui est la Puissance des Kas". Cet épithète figure également à proximité du nom de la planète Saturne : "Mout, Taureau du Ciel : Etoile Orientale qui Traverse le Ciel" . Le faucon Horus figure généralement au sein de l'appellation hiéroglyphique de Saturne, en lieu et place de la déesse Mout (, Mwt) ; ainsi, sur les parois de la clepsydre de Karnak, où le nom d'Amenhotep remplace celui d'Hatchepsout dans le cartouche royal, Saturne est nommée : "Horus, Taureau du Ciel ; Etoile Orientale qui Traverse le Ciel" ; de même, au plafond de la tombe de Séthi I et du temple du Ramasseum. La planète Mars apparaît également sous les traits du dieu Horus ; elle se nomme d'ailleurs "Horus de l'Horizon ; Etoile Orientale du Ciel, qui se déplace dans le sens rétrograde" .
Cette "différenciation" planétaire semble attestée par l'imagerie céleste accompagnant les appellations hiéroglyphiques de chacune des planètes - des planètes Mars, Jupiter et Saturne, notamment. Sur chacun des vestiges étudiés en effet, ces planètes figurent sous les traits d'un homme à tête de faucon - sous les traits du faucon Horus (, Or) en l'occurrence -, dont la tête est surmontée d'une étoile et qui, à l'instar des divinités associées à quelques-uns des décans "réguliers" (spd - Isis et s#H - Osiris), traverse les espaces célestes sur une barque. Ce nom d'Horus fait d'ailleurs partie intégrante de l'appellation hiéroglyphique de la planète Jupiter : au plafond de la tombe de Senmout, Jupiter est nommée "Horus qui Délimite les Deux Terres ; Etoile Méridionale du Ciel" ; cette inscription figure aux côtés du nom d'Horus de la reine Hatchepsout : "Celle qui est la Puissance des Kas". Cet épithète figure également à proximité du nom de la planète Saturne : "Mout, Taureau du Ciel : Etoile Orientale qui Traverse le Ciel" . Le faucon Horus figure généralement au sein de l'appellation hiéroglyphique de Saturne, en lieu et place de la déesse Mout (, Mwt) ; ainsi, sur les parois de la clepsydre de Karnak, où le nom d'Amenhotep remplace celui d'Hatchepsout dans le cartouche royal, Saturne est nommée : "Horus, Taureau du Ciel ; Etoile Orientale qui Traverse le Ciel" ; de même, au plafond de la tombe de Séthi I et du temple du Ramasseum. La planète Mars apparaît également sous les traits du dieu Horus ; elle se nomme d'ailleurs "Horus de l'Horizon ; Etoile Orientale du Ciel, qui se déplace dans le sens rétrograde" .
Traduction des appellations hiéroglyphiques des planètes visibles de notre système solaire.
Tandis que les planètes Mars, Jupiter et Saturne portent l'appellation d'Horus, la planète Mercure se nomme Sebeg. Elle est intrinsèquement liée au dieu Seth (, ctX). La planète Vénus, enfin, est l' "Etoile qui Traverse (le Ciel)", l'oiseau Bennou. Cette dénomination est d'ailleurs illustrée par la figuration d'un héron . Le dieu Osiris (, Wsir) lui est rattaché.
La présence du terme sb#, qui signifie étoile, dans l'appellation hiéroglyphique de chacune de ces planètes, leur figuration sous les traits de divinités coiffées elles-mêmes d'une étoile - à l'exception du dieu Seth -, sont riches de sens. Elles signifient que les astronomes égyptiens considéraient les planètes à l'image des étoiles. Au vu de leur classification en deux groupes distincts, Vénus et Mercure, d'une part, (Mars,) Jupiter et Saturne, d'autre part, il semble toutefois qu'ils aient remarqué les particularités de leurs mouvements respectifs, qu'ils aient différencié ces mouvements de ceux des étoiles environnantes. Si leur classification en deux groupes est parfaitement justifiée par les observations, l'ordre qui leur fut assigné à l'intérieur même de chaque groupe est quant à lui parfaitement aléatoire. Il traduit leur incapacité à déduire de la durée de leurs périodes de révolution respectives, l'éloignement de chaque planète de notre Terre. En cela, les astronomes Egyptiens furent moins performants que leurs collègues Mésopotamiens.
La présence du terme sb#, qui signifie étoile, dans l'appellation hiéroglyphique de chacune de ces planètes, leur figuration sous les traits de divinités coiffées elles-mêmes d'une étoile - à l'exception du dieu Seth -, sont riches de sens. Elles signifient que les astronomes égyptiens considéraient les planètes à l'image des étoiles. Au vu de leur classification en deux groupes distincts, Vénus et Mercure, d'une part, (Mars,) Jupiter et Saturne, d'autre part, il semble toutefois qu'ils aient remarqué les particularités de leurs mouvements respectifs, qu'ils aient différencié ces mouvements de ceux des étoiles environnantes. Si leur classification en deux groupes est parfaitement justifiée par les observations, l'ordre qui leur fut assigné à l'intérieur même de chaque groupe est quant à lui parfaitement aléatoire. Il traduit leur incapacité à déduire de la durée de leurs périodes de révolution respectives, l'éloignement de chaque planète de notre Terre. En cela, les astronomes Egyptiens furent moins performants que leurs collègues Mésopotamiens.
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