dimanche 5 octobre 2008

Pyramides d'Egypte 7 ( Snéfrou, La pyramide rouge de Dachour )


Structures interne et externe de la pyramide rouge de Dachour


Si la faible valeur de l'angle d'inclinaison - 43°36'11'' - de "Celle qui apparaît en brillant" la situe dans la parfaite continuité architecturale de la pyramide à double pente, son édification souligne toutefois une innovation majeure : l'adoption définitive de la forme triangulaire pour chacune de ses faces. Autrefois revêtues d'un parement de calcaire fin extrait des carrières de Tourah, leur éclatante blancheur s'est progressivement transformée, au gré des multiples pillages, en un fort rougissement, caractéristique du matériau local employé à sa construction. Cette couleur ocre, que le lever ou le coucher du Soleil à l'horizon accentue notablement, augmente la sensation de vertige procurée par la vision de cet édifice trapu culminant à plus de cent mètres de hauteur.


Les fragments du pyramidion l'ayant jadis coiffée, véritable incarnation de la relique sacrée d'Héliopolis, ont été retrouvés, totalement éparpillés sur le sol. Taillé dans une roche calcaire particulièrement dure sur laquelle aucune inscription ne fut gravée, il constitue l'unique exemplaire qui nous soit parvenu de l'Ancien Empire.

Une ouverture située sur la face Nord de la pyramide, à une trentaine de mètres au-dessus du sol, conduit directement au noyau central, composé de deux chambres hautes de plus de douze mètres, dont les parois orientales et occidentales forment une magnifique voûte en encorbellement. Un couloir foré dans la paroi Sud de cette seconde chambre, exceptionnellement positionnée dans l'axe même de la superstructure, donne enfin accès à une troisième salle, surélevée comparativement aux deux précédentes. Les restes d'une momie non identifiée furent retrouvées à l'intérieur de cette chambre sépulcrale ornée, sur ses quatre faces, d'une voûte en encorbellement quasiment identique à celle édifiée à l'intérieur de la pyramide à double pente.

Le sanctuaire élevé sur la face orientale de la pyramide centrale ne se résumait pas simplement, comme sur les sites de Meïdoum et de Dachour Sud, à de grandes stèles levées entourant la table d'offrandes. Les traces de dallages, de murs de pierres et de briques crues soulignent, au contraire, l'existence antérieure d'une architecture nettement plus développée, annonçant la prépondérance qui serait ultérieurement accordée à ce temple haut.

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