Orientation astronomique des chaussées montantes
La Divine Pyramide
Située dans l'angle sud-ouest du plateau calcaire de Gizeh, une troisième pyramide, dont la hauteur ne dépassait guère les 63 mètres à l'origine, fut érigée, sous le règne du pharaon Mykérinos ou Menkaura, littéralement "Les puissances vitales de la lumière divine sont stables". Dans l'architecture même de cet édifice, au travers l'utilisation d'immenses blocs de pierres, s'inscrivait cette notion de stabilité : ainsi le granit rouge fut-il employé à la construction de sa base, tandis qu'un parement de calcaire fin de Tourah en revêtait les assises supérieures.
Cette pyramide présente une structure interne très développée, si élaborée que de nombreux égyptologues soupçonnèrent la survenue, en cours de construction, de quelque changement de plan. Depuis la face Nord, une descenderie dont les parois sont couvertes de granit conduit à une antichambre aux murs ornés de reliefs rappelant la façade de palais ; un système de trois herses en granit bloquait autrefois l'accès direct à la chambre souterraine, dont l'empreinte d'un énigmatique sarcophage défigure encore le sol. Cette salle se trouve reliée, d'une part à un second couloir issu de la base rocheuse de l'édifice, d'autre part à un ensemble de deux autres salles situées à plus grande profondeur. La première, taillée dans la roche, présente une forme globalement rectangulaire, en dépit des quelques six niches symboliquement creusées sur ses parois orientale et septentrionale. La seconde, entièrement revêtue de granit, abritait, quant à elle, un sarcophage de basalte rectangulaire, dont les faces extérieures étaient ornées de façades à redans - ce trésor est à présent enfoui dans les sables de la Méditerranée.
L'ensemble des édifices de culte autrefois édifiés à proximité de la pyramide centrale se trouvent aujourd'hui réduits à l'état de quelques pauvres vestiges - traces d'une architecture de pierres hâtivement recouverte, en raison de la disparition soudaine de Pharaon, d'un matériau plus friable, la brique crue. Seules subsistent encore, dans la partie méridionale du complexe, à l'intérieur d'un même mur d'enceinte, trois petites pyramides secondaires, dont deux à degrés, chacune accompagnées d'un petit temple mortuaire accolé sur leur face orientale.
L'ensemble des édifices de culte autrefois édifiés à proximité de la pyramide centrale se trouvent aujourd'hui réduits à l'état de quelques pauvres vestiges - traces d'une architecture de pierres hâtivement recouverte, en raison de la disparition soudaine de Pharaon, d'un matériau plus friable, la brique crue. Seules subsistent encore, dans la partie méridionale du complexe, à l'intérieur d'un même mur d'enceinte, trois petites pyramides secondaires, dont deux à degrés, chacune accompagnées d'un petit temple mortuaire accolé sur leur face orientale.
Chaussées montantes ...
Quotidiennement en charge de l'exercice de rituels funéraires, le prêtre assigné à telle ou telle pyramide royale se devait, pour l'atteindre, d'emprunter la chaussée montante issue du temple bas, ce temple situé en bordure de la Vallée. Ainsi son ascension le menait-elle directement des régions de l'Orient à celles de l'Occident. Du moins en était-il de la chaussée montante de Mykérinos, dont l'orientation Est-Ouest avait été parfaitement réalisée. Les chaussées conduisant aux pyramides de Khéops et Khéphren apparaissent en revanche symétriques l'une de l'autre - leurs écarts à l'orientation est-ouest avoisinent, en valeur absolue, les quinze degrés.
De la visée des positions occupées par l'astre du jour, à son lever ou à son coucher, sur le cercle de l'horizon, peut parfaitement résulter l'orientation de chacune de ces chaussées montantes. Ainsi l'alignement de la chaussée de Mykérinos fut-il très probablement réalisé le jour de l'équinoxe de printemps ou d'automne, alors que le lever et le coucher du Soleil s'effectuent respectivement plein est et plein ouest. A mi-chemin entre les solstices d'été et d'hiver furent en revanche nécessairement orientées les chaussées conduisant aux pyramides de Khéops et de Khéphren. A ces époques en effet, le Soleil, tant à son lever qu'à son coucher, occupe une position intermédiaire, comprise entre -30° et 0° pour la période s'étendant de l'équinoxe de printemps à l'équinoxe d'automne, en passant par le solstice d'été ; entre 0° et 30° pour la période s'étendant au contraire de l'équinoxe d'automne à l'équinoxe de printemps, en passant par le solstice d'hiver.
Au tout début et à la toute fin de la saison Péret, soit aux alentours du 15 novembre et du 5 mars du siècle considéré, le Soleil occupait, tant à son lever qu'à son coucher, des positions que les chaussées de Khéphren et Khéops semblent respectivement pointer. La trajectoire parcourue par ce Soleil hivernal dans le ciel d'Egypte était si brève alors que sa hauteur de culmination à l'horizon méridional ne dépassait guère les 45°.
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