Conformité avec les sources textuelles
Sous l'Ancien Empire, le coucher héliaque des étoiles alpha et beta Canis Minoris se produisait vers la mi-mai ; leur lever héliaque, vers la mi-juillet. Leur coucher (héliaque) coïncidait avec la culmination inférieure de beta Ursae Minoris et la culmination supérieure de eta Ursae Majoris. Leur lever (héliaque) se produisait simultanément (ou presque) à la culmination supérieure de l'étoile alpha Ursae Minoris et à la culmination inférieure de l'étoile eta Ursae Majoris.
Dans chacun des cas, l'étoile eta Ursae Majoris matérialisant l'extrémité de Meshketiu - la Grande Ourse se trouvait donc dans une configuration particulière - en position de culmination inférieure ou supérieure, selon que l'étoile alpha ou beta Canis Minoris effectuait son apparition ou sa disparition dans le ciel nocturne ou crépusculaire. Cette conjonction d'événements astronomiques n'est pas sans rappeler les textes de fondation des temples du Nouvel Empire et de l'Epoque Ptolémaïque : "J'ai saisi les piquets en même temps que le manche du maillet. Je prends la corde de mesure avec Seshat. J'examine le mouvement constant des étoiles. Mon regard est tourné sur la constellation de la Cuisse de Taureau. Je mesure le temps qui passe, surtout l'horloge, et j'établis les angles du temple", déclare Pharaon sur l'un des murs du temple d'Horus à Edfou .
Comme nous l'avions suggéré en introduction, il est fort probable que la configuration dans laquelle se trouvait la constellation de la Grande Ourse - la culmination supérieure ou inférieure de l'étoile eta Ursae Majoris, en l'occurrence - ait déterminé l'instant auquel fut procédé à l'orientation de l'édifice sacré. La corrélation entre les instants de culminations inférieure et supérieure de l'étoile eta Ursae Majoris et les instants de lever et de coucher (héliaque) des étoiles alpha et beta Canis Minoris renforce donc notre hypothèse selon laquelle l'une d'elles aurait été utilisée à orienter les pyramides de l'Ancien Empire.
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