Parmi ces constellations zodiacales figurent, nous l'avons vu, les cinq planètes visibles de notre système solaire : Mercure ou Sebeg, entre le Cancer et la Vierge, sous l'aspect d'un dieu au visage humain ; Vénus ou le Dieu du matin, entre le Verseau et les Poissons, sous l'aspect d'un personnage muni de deux têtes - sans doute pour mieux souligner son apparition, tantôt dans les lueurs du Soleil levant, tantôt dans les lueurs du Soleil couchant ; Mars ou Horus le rouge, entre le Capricorne et le Verseau, sous les traits d'un dieu à tête de faucon ; Jupiter ou Horus qui illumine le pays, entre les Gémeaux et le Lion, sous les traits d'un dieu à tête de faucon ; Saturne ou le Taureau du Ciel, entre la Balance et la Vierge, sous les traits d'un dieu à tête de chacal.
Des dénominations semblables caractérisent les planètes ornant le zodiaque de Dendérah, d'une part, les plafonds astronomiques des édifices du Nouvel Empire, d'autre part. Preuve, là encore, de cette formidable continuité culturelle, si caractéristique de l'Egypte pharaonique. Seul petit bémol : l'imagerie associée à la planète Vénus. Jadis représentée sous les traits d'un phoenix ou oiseau bennu, elle apparaît ici sous l'aspect d'un personnage muni de deux visages, que Sylvie Cauville, dans son ouvrage intitulé Le Zodiaque d'Osiris, associa à Harsiesis, le fils d'Osiris.
Longtemps, la position occupée par les planètes sur le zodiaque de Dendérah demeura source d'interrogations. Non qu'elles puissent tour à tour occuper cette région du ciel que désigne telle ou telle constellation - bien au contraire, les planètes, vues depuis la Terre, donnent l'impression, à l'image du Soleil, de se déplacer sur fond de constellations zodiacales. Mais leurs positions relatives laissaient bien des chercheurs perplexes. C'est que les planètes Mercure et Vénus, connues pour ne jamais s'éloigner de plus de 24 ou 44 degrés du Soleil, occupent, sur le zodiaque, des positions diamètralement opposées, en effet : cette région du ciel située entre le Cancer et la Vierge, d'une part, entre le Verseau et les Poissons, d'autre part.
A titre d'exemple, le 16 juillet de l'an 54 avant notre ère, soit le jour même de la fondation du grand temple d'Hathor à Dendérah, rapportent les textes, les cinq planètes visibles de notre système solaire occupaient les constellations zodiacales suivantes : le Cancer (Mercure et Vénus), la Balance (Mars), le Bélier (Jupiter) et le Lion (Saturne). Seule Mercure était invisible à l'observateur terrestre, car située alors à trop grande proximité de l'astre du jour. Vénus, pour sa part, apparaissait nettement dans les lueurs de l'aube.
Au vu de ces quelques constatations d'ordre purement astronomique, il apparaît donc que le zodiaque circulaire de Dendérah ne constitue pas une simple projection du ciel à un instant donné, mais qu'il résulte de la superposition de différentes cartes du ciel, figées à des instants donnés, la détermination de ces instants précis.
Au vu de ces quelques constatations d'ordre purement astronomique, il apparaît donc que le zodiaque circulaire de Dendérah ne constitue pas une simple projection du ciel à un instant donné, mais qu'il résulte de la superposition de différentes cartes du ciel, figées à des instants donnés, la détermination de ces instants précis.
Parce qu'elles décrivent des orbites intérieures à celle de la Terre, les planètes Mercure etVénus donnent l'impression de ne jamais s'éloigner de plus de 24 ou 44 degrésdu Soleil - cette distance angulaire que matérialise l'angle alpha.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire