Configurations planétaires particulières : conjonction, quadrature et opposition. L'angle thêta matérialise l'élongation maximale des planètes Mercure et de Vénus.
Parmi les positions relatives occupées par les planètes sur notre voûte céleste, il en est trois remarquables, que les astronomes Mésopotamiens très tôt relevèrent. Il s'agit de la conjonction, de l'opposition et de la quadrature. La conjonction d'une planète se produit lorsque cet astre errant se situe entre la Terre et le Soleil. Une planète est dite au contraire en opposition lorsqu'elle occupe cet espace symétrique du Soleil par rapport à la Terre. Enfin, la quadrature a lieu lorsque l'angle formé par le Soleil, la Terre et la planète considérée avoisine les 90 degrés. Deux des planètes de notre système solaire ne sont jamais en opposition ni même en quadrature : il s'agit de Mercure et Vénus, dont la distance angulaire au Soleil n'excède jamais, nous l'avons vu, les 24 et 44 degrés respectivement - cet éloignement porte le nom d'élongation maximale.
Ce tableau montre combien la durée de révolution sidérale d'une planète ou le temps qu'elle metà décrire son orbite autour du Soleil, diffère de la durée de sa révolution synodique - ouintervalle de temps séparant deux conjonctions ou deux oppositions successives.
Certes, deux mêmes configurations planétaires - deux conjonctions de la planète Vénus ou deux oppositions de la planète Mars, par exemple - se répètent à intervalles de temps réguliers : tous les 115,88 jours pour Mercure ; tous les 583,92 jours pour Vénus ; tous les 779,94 jours pour Mars ; tous les 398,88 jours pour Jupiter ; enfin, tous les 378 jours pour Saturne. Mais cette durée de révolution synodique diffère amplement de la durée de révolution de chaque planète autour du Soleil - ou durée de révolution sidérale. Aussi, deux conjonctions successives de la planète Vénus ou deux oppositions successives de la planète Mars ne s'effectuent pas dans une même constellation zodiacale. A titre d'exemple, deux oppositions successives de la planète Mars s'effectuent à quelques deux constellations zodiacales d'intervalle.
Dates de conjonction et d'opposition de Mars, Jupiter et Saturne avec le Soleil,dans les constellations zodiacales considérées.
Se peut-il que chacune des cinq planètes considérées ait occupé l'une ou l'autre de ces positions remarquables dans un laps de temps aussi court que celui séparant la date de fondation du temple d'Hathor - l'an 54 avant notre ère - de la date d'achèvement de la chapelle osirienne abritant le fameux zodiaque - l'an 42 avant notre ère ? Ce qui expliquerait leur étrange distribution spatiale - la figuration de Mercure et Vénus au sein de constellations zodiacales aussi éloignées l'une de l'autre, en particulier. Pour répondre à cette question, il suffit d'utiliser un logiciel d'astronomie tel Skymap Pro, qui possède la particularité de calculer, sur le laps de temps désiré, les dates de conjonction et/ou d'opposition de chacune des cinq planètes considérées avec le Soleil.
Sur le zodiaque, Mercure fut dessinée entre le Cancer et la Vierge, que le Soleil occupait entre le 25 juin et le 6 octobre, à l'époque considérée. Vénus, quant à elle, figure entre le Verseau et les Poissons, que le Soleil occupait entre le 21 janvier et le 24 mars. Il s'ensuit les dates de conjonction ci-contre - en nombre important pour Mercure, plus restreint en revanche pour Vénus.
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