Mouvement de rotation apparente animant chacun des objets célestes peuplant notre ciel nocturne. Ces cercles sont centrés sur un point que l'étoile Polaire matérialise.
Les relevés d'observation
La connaissance, suivie de la détermination de la périodicité de tels cycles célestes, supposent naturellement d'effectuer de fréquents relevés d'observation. Des dizaines de milliers de tablettes d'argile à écriture cunéiforme furent effectivement retrouvées, qui témoignent de l'existence d'une telle activité observationnelle en Mésopotamie, entre 2800 et 600 avant notre ère. La position occupée par tel ou tel astre sur la voûte céleste - une sphère divisée, comme de nos jours, en degrés, minutes et secondes d'arc - était chaque soir repérée, puis soigneusement notée, ce qui aboutit à la constitution de tables d'observation dont la précision atteignait rien moins que la minute d'arc !
Les Egyptiens également dressèrent des listes d'étoiles, regroupant celles-ci en fonction de leur comportement apparent : ils avaient remarqué que les akhou, ces "esprits lumineux" peuplant la voûte céleste, sont animés d'un mouvement collectif... un mouvement amenant nombre d'entre eux, à l'image du Soleil, à surgir tour à tour des profondeurs orientales, puis à culminer dans le ciel nocturne, enfin à s'enfoncer dans les régions occidentales. Parmi ces astres, les étoiles décanales ou Ikhemsekou dont la période d'invisibilité annuelle avoisinait alors, à l'image de celle de Sirius, l'étoile la plus brillante du ciel nocturne, les 70 jours. Ces listes de décans apparurent au tout début du second millénaire avant notre ère ; elles furent à l'origine de la constitution d'horloges stellaires au sein desquelles figuraient également quelques objets célestes qualifiés alors d' "impérissables" : ce sont les constellations circumpolaires, parmi lesquelles le Dragon, la Grande Ourse et la Petite Ourse, que leur incessante rotation autour d'un point fixe dont la position était matérialisée alors par l'étoile alpha de la constellation du Dragon (Thuban) - ce point occupé de nos jours par l'étoile polaire - ne faisait jamais disparaître sous le cercle de l'horizon. L'horizon, voilà bien le repère des prètres-astronomes Egyptiens. Les Mésopotamiens, quant à eux, effectuaient leurs relevés par rapport à l'écliptique, cette trajectoire en apparence parcourue par le Soleil en une année de 365,25 jours environ - une trajectoire également décrite par les cinq planètes visibles de notre système solaire. Ce cercle était simplement déterminé alors en observant chaque jour la position de lever ou de coucher du Soleil sur l'horizon terrestre. Les Chinois, enfin, repéraient la position d'un astre à partir de l'équateur céleste, ce grand cercle perpendiculaire à la droite joignant le centre de la Terre au pôle Nord céleste, ce point autour duquel la voûte céleste toute entière semble en rotation. Au troisième millénaire avant notre ère déjà, 24 étoiles principales nommées Sieou jalonnaient ce grand cercle et le divisaient en autant de parties de 15 degrés chacune. Jamais ces étoiles, en dépit des lents mouvements affectant leurs positions respectives sur la sphère céleste - précession des équinoxes ou bien encore mouvement propre -, ne semblent avoir été abandonnées au profit d'autres. Bien plus qu'un système d'horloge astronomique, elles constituaient donc un véritable référentiel pour les mesures de positions stellaires.
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