Le système de Tycho Brahé
Parce que la théorie copernicienne ne fournissait pas les résultats escomptés - l'écart entre prédictions théoriques et observations avoisinait toujours les 5% -, de nombreux astronomes restèrent attachés au système de Ptolémée. Parmi eux, Tycho Brahé (1546-1601), qui se refusait à admettre que la sphère des étoiles se situait à si grande distance de la Terre. Tout comme les savants de l'école d'Alexandrie, il croyait la Terre immobile. Autour d'elle gravitait la Lune. Les planètes, quant à elles, accomplissaient un mouvement de révolution autour du Soleil, lui aussi en rotation autour de notre Terre. Ce système mi-héliocentrique, mi-géocentrique, il l'avait déduit de ses multiples observations du ciel. Le fait notamment qu'il n'ait pu mesurer la parallaxe des étoiles l'avait conduit à supposer la Terre immobile, au centre du cosmos. Bien qu'il ne disposât que d'instruments très rudimentaires - des rapporteurs d'angles géants et des tiges utilisées à des fins de visée -, cet observateur de grande renommée recueillit des données très précises sur la position des planètes, celle de Mars en particulier : cette précision atteignait rien moins que quelques minutes d'arc en effet. Ses multiples données observationnelles, l'astronome danois les légua, vers la fin de sa vie, à l'un de ses assistants, Johannes Kepler (1571-1630), convaincu, lui, de la validité de l'hypothèse héliocentrique. Ne restait donc plus à ce dernier qu'à mettre ses talents de théoricien au service de ces données expérimentales pour réviser le système de Copernic. Les résultats de son étude ne se firent guère attendre : en l'an 1609 déjà, Kepler publiait ses deux premières lois du mouvement planétaire dans son ouvrage intitulé Astronomia nova.
Le système de Tycho Brahé
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