Des irrégularités furent très tôt observées dans le mouvement des planètes. En témoignent quelques-unes des tablettes astronomiques d'époque babylonienne. Ces astronomes avaient noté en effet que les planètes semblent parfois ralentir leur progression par rapport au zodiaque, s’arrèter dans leur course, revenir en arrière un instant en faisant une sorte de boucle, puis repartir de nouveau en avant. L'on dit alors qu'elles effectuent un mouvement rétrograde.
Les éclipses de Lune et de Soleil
Sur le zodiaque de Dendérah furent également représentées deux éclipses : l'une solaire, dans la constellation des Poissons, sans doute cette éclipse partielle s'étant produite à Dendérah le 7 mars 51 avant notre ère ; l'autre, lunaire, entre les constellations du Poisson et du Bélier, étant survenue le 25 septembre 52 avant notre ère. L'éclipse solaire totale la plus ancienne fut sans doute observée en Chine, en l'an 2155 avant notre ère. Pour n'avoir pas su en prédire l'occurrence, l'on raconte d'ailleurs que les deux astronomes Hi et Ho furent condamnés à mort par l'empereur. Une tablette mésopotamienne témoigne également de la survenue d'une éclipse solaire en l'an 1062 avant notre ère : "le jour se transforma en nuit et il y eut un feu au milieu du ciel" nous disent les textes ; il s'agit là de la première description de la couronne solaire. Au troisième millénaire déjà, Mésopotamiens et Mayas savaient prédire l'occurrence des éclipses de Soleil et de Lune et connaissaient leur périodicité : ils avaient fixé la durée de ce cycle des éclipses qu'est le cycle de Saros à 18 ans et 11,3 jours. Si, au terme de ce cycle, les mèmes éclipses se reproduisent aux mèmes dates du calendrier, celles-ci ne surviennent pas toujours en réalité : l'éclipse de soleil ne se produit pas toujours au mème endroit du globe en effet.
La prédiction théorique des éclipses, qui suppose connu le mouvement de l'orbite lunaire, fit son apparition en Chine, au tout début de l'ère chrétienne : elle était basée alors sur la méthode dite des neuf routes de la Lune. Avec neuf routes différentes pour la Lune, effectivement dessinées sur la sphère céleste, les Chinois, qui connaissaient la durée du cycle de Saros, changeaient la trajectoire lunaire tous les deux ans ; l'observation de la vraie trajectoire faisait connaître celle des neuf routes à choisir ; sur cette route ne restait plus désormais qu'à prévoir l'arrivée des éclipses.
La toute première explication des éclipses lunaires remonte, quant à elle, au milieu du Vème siècle avant notre ère : un Grec du nom d'Anaxagore de Clazomènes (vers 500-428 avant notre ère) argua alors qu'elles étaient générées par l'ombre de notre planète lorsque celle-ci passe entre le Soleil et la Lune... la Terre, la Lune et les planètes de notre système étant considérées alors telles de "grosses pierres" en mouvement dans l'espace.
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