lundi 29 septembre 2008

Histoire de l'Astronomie 14


Vue de la Terre, la planète inférieure apparaît en élongation maximale thèta par rapport au Soleil. Soleil, Planète et Terre forment un triangle rectangle autorisant le calcul trigonométrique ; ce calcul fournira le rapport des distances Planète-Soleil (PS) et Terre-Soleil (TS) : PS = TS x sin(thèta)



L'évaluation de la distance d'une planète supérieure par la méthode de Copernic suppose la détermination de ce laps de temps s'écoulant entre une opposition (instant noté 1) et la quadrature suivante (instant noté 2). Entre ces deux instants, la Terre a parcouru une distance angulaire a , inférieure à celle parcourue par la planète extérieure, b : SP = ST / cos(a-b) = 1 ua / cos (a-b).

Distances à l'intérieur du système solaire


Mercure et Vénus sont des planètes dont l'éloignement au Soleil n'excède jamais les 24 et 44 degrés, respectivement. De la valeur de cette angle, il est facile de déduire la distance Planète-Soleil en fonction de la distance Terre-Soleil. De la valeur de leurs élongations maximales respectives, Copernic déduisit en effet que Mercure se trouve à 0,4 ua et Vénus à 0,7 ua du Soleil. Les planètes que sont Mars, Jupiter et Saturne, se meuvent, dans le modèle de Copernic, sur des orbites extérieures à celle de la Terre : elles décrivent, en une durée supérieure à l'année de 365,25 jours, une trajectoire plus longue que la Terre. Afin de déterminer leur distance au Soleil, Copernic mesura le laps de temps qui s'écoule entre une opposition et la quadrature suivante. Puis, tenant compte des mouvements de rotation animant la Terre et la planète considérée, il déduisit par trigonométrie la distance de cette planète, toujours exprimée en termes d'unités astronomiques : Mars se trouvait ainsi à 1,5 ua du centre de l'univers qu'occupait le Soleil, Jupiter à 5,2 ua ; Saturne enfin, à 9,5 ua.

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